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Ecrire pour voyager

16 avril 2013

La tension de l'humanité

On parle du conflit des générations, de la tension dans les lycées, les collèges, mais d'où vient il ? Ce conflit ne vient il pas de ceux qui peuvent comprendre mais qui ne s'y essaient pas ?
Comment peut on demander aux jeunes d'obéir aux plus âgés, contraint à des obligations qu'ils ne comprennent pas ? Je ne dis pas que tout doit se faire sans réaction mais cette réaction ne pourrait elle pas être meilleure ? Empreinte de compassion ou tout au moins de compréhension ?
Vivont nous le règne d'une génération frustrée de n'avoir pas pu vivre notre jeunesse ? Ne serais ce que de la jalousie ?
Mes interrogations peuvent sembler futiles mais elles ne sont que le tronc d'un arbre sombre dont les racines s'enfoncent loin sous terre, jusque dans les abîmes des enfers. Le problème est plus profond, il ne faut pas le nier, ce problème concerne chaque être, chaque famille, chaque couple, chaque ethnie, chaque peuple, chaque clan, chaque nation car la faute réside en un manque de compréhension que vit l'espèce humaine. Cet être n'est plus capable de compassion envers son prochain, il ne sait plus se projeter à la place de l'autre. L'intoxication télévisée, quand tout les soirs vous mangez devant les morts de la journée, le confort moderne, force l'homme à ne plus se rapprocher des siens. Là où le feu réchauffe à la fois le corps par sa chaleur naturelle et le coeur par les êtres qui ne sont que des résultats parallèles de ce que nous aurions pu être, le radiateur n'est même pas dans la possibilité d'effectuer la moitié de cette tâche.
Ne ressentez vous pas les appels pesant de la honte et de l'impuissance lorsque vous n'avez rien pu devant une catastrophe ? Si j'avais été là n'aurais je pas pu sauver une ou deux vies ? Si j'avais été là, n'aurais je pas pu les aider ? Si j'avais été là, n'aurais je pas pu rendre la chose plus supportable ? Si j'avais été là, n'aurais je pas pu rendre cet instant plus heureux ? Posez vous ces questions. Et si vous ne pouvez pas répondre positivement à au moins l'une d'elles, vous avez perdu toute once d'humanité qu'il pouvait y avoir en vous. Vous avez perdu la seule chose qui séparait l'homme de l'animal : sa capacité à reconnaître l'autre en tant que tel, comme unité à part entière, un être doué de sentiments et de raison.

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16 avril 2013

La vie n'est qu'un sablier

Certains sujets, pour moi, ne valent pas la peine d’être abordée car c’est justement toute cette peine qu’ils transportent qui les rend impossibles à évoquer. Pas que l’envie m’en manque mais qu’ils n’améneraient avec eux que trop de tourments pour les êtres avec qu’ils vaudraient la peine d’être énoncés. Le fait de se décharger sur quelqu’un fait porter une partie de sa propre peine à l’autre sans pour autant s’en décharger.
Le fardot que je porte, jamais je ne pourrais m’en décharger alors je l’ai accepté, même si parfois il revient m’aiguilloner par la pique perfidement insérer contre ma nuque. Car ce poid pourrait être un jour celui qui ferais pencher la balance pour toujours, celle qui peut à tout instant me faire choir dans le néant, déchirer ma vie comme si celle ci n’était qu’un moelleux oreiller à la taie usée.
Cette même vie qu’un être aimé porte en son sein. Et je me dis alors que ce fardot, nous le portons tous : c’est celui de la vie. La vie peut choisir de disparaitre sans laisser le moindre éclat de ce que nous étions la seconde précédente et n’en donné aucune raison. La vie n’est qu’une force libre et mouvante en nous, qui agit comme bon l’entend. La vie  n’est qu’une partie de nous même mais elle ne constitue pas notre essence même. Ou alors, nous l’avons tous mais à différents degrés, de tel sorte que, cette entité est unique en chacun. La vie n’est en nous qu’un sablier dont le col est plus ou moins large et ce sablier est en équilibre sur le grand mur mouvant qu’est notre esprit. De plus, ce sablier est à la merci des vents contraires de nos esprit : si l’en d’eux souffle trop violement en ayant pour seul but de faire choire ce sablier, rien ne peut nous certifier qu’il y existera un vent assez puissant pour l’en empêcher.

3 décembre 2012

La passion

Même si le monde est fondé sur le maître argent, je veux continuer de croire que ceux sont les sentiments qui l'animent. Il n'y a que l'amour et la haine que nous sachions encore ressentir instinctivement, le reste est bien moins sûr... Mais il est heureux qu'une myriade d'autres ne viennent pas s'y mêler : l'homme est suffisamment nigaud dans sa tentative désespérée d'écouter son cœur sans tenter en plus de cela d'identifier ce qu'il ressent ; quand il est là, on ne peut en douter et il n'y a que par là que peuvent naître les passions.

Mais cette force, cette candeur qui semble nous sortir tout droit du fond de l'âme est sauvage : c'est une grande harde de chevaux qui galopent sur la plaine de notre cœur en soulevant d'immenses nuages d'un poussière lourde qui pique les yeux, assèche la bouche et fait trembler tout nos membres. Mais ces animaux sont puissants et rapides : ils nous portent si vite que l'on en oublierais nos pauvres jambes tremblotantes et qu'on laisserait notre regard se perdre dans la brume du paysage mouvant.

Cette illusoire puissance est telle un grand brasier nourrit de toutes petites brindilles : un mot, un regard suffisent à faire des étincelles, à faire ronfler et enfler le feu. Il permet de nous réchauffer pendant les plus froids de nos hiver : il nous conforte dans nos mornes existences sans valeur, il semble lui donner un nouvel éclairage, une nouvelle interprétation. Et à l'observer danser, pendant un temps au moins, on n'a plus vraiment envie de partir.

On s'accroche à des bouts de ficelle que le feu grignote car une fois passionné, on se bande les yeux et se laisse trop facilement le loisir de scier la branche sur laquelle un pégase nous aura déposer.

La chute, quand à elle, est abyssale. Elle nous cogne la tête et on en réchappe pas toujours . Parfois, on change de route et on se traîne quelques temps, les membres brisés, on gémit le long du chemin, attendant une âme charitable qui ne vient finalement pas... Mais jamais on ne décide vraiment de l'abandonner, c'est elle qui nous griffe, nous brûle, nous dévore.

18 novembre 2012

La forêt humaine

L'homme est un arbre : il n'est pas fait pour autre chose que pour vivre les deux pieds dans la terre et la tête dans le ciel. Lorsqu'on lui arrache les racines pour le mettre en pot, il ne survie pas toujours. Un simple coup de hache viendrait à bout de la plupart d'entre eux pourtant on continue de l'admirer et d'en vanter les mérites. Certains encore, exposent avec fierté leur quelques fruits qu'ils placent toujours hors de portée du simple voyageur.

Il tire sa force de ses racines, qu'il pompe jusqu'à les desséchés puis il les abandonne au fond de la terre, les laisse se faire ronger de vers : tu viens de la poussière et tu redeviendras poussière. Il ne peut s'épanouir qu'en pleine terre : là où les oiseaux pourront nicher dans ses branches et où la vie sera enfin libre de s'exprimer. Dans le béton de la ville, il est rachitique et d'un pâleur à faire rougir un mort.

Lorsqu'il est jeune, il virevolte et danse avec le vent mais la moindre bourrasque le fait sursauter, frémir et grincer ; un ouragan le ferais si facilement craquer. Puis vient l'âge de la splendeur, de la vigueur et de la force, cette belle époque où il se croit invincible. Pourtant, il reste fin et malgré toute attente, il connaît mal les dangers du vent et de la hache. Il ne sait pas assez que la moindre lubie d'un fou peut faire basculer son insignifiante existence au sein de la forêt. Vient enfin l'âge somptueux qui peut à lui seul durer des décennies si la maladie ne vient pas pourrir son tronc ou grignoter ses branches et ses racines, si la folie ne l'atteint pas et si les vents restent cléments. Et alors, à ce moment précis, il pourra enfin étendre les branches de son savoir sur l'herbe verte de la prairie dessinée par la disparition de la forêt. Mais il n'y aura plus personne pour profiter de son ombre et le vieil arbre malgré sa toute puissance reste bien fragile.  

11 novembre 2012

L'amour, mais aussi...

L'amour est aussi palpable et souple que le vent. Comme lui, il est léger et joueur, imprévisible et sauvage, violent et ravageur. Je ne peux lui faire confiance pourtant la vie m'y oblige. Que celui ci soit bâti des brises qui s'entremêlent ou qu'il surgisse, aussi soudainement qu'un ouragan, je ne peux vivre sans lui. C'est ma plus grande force et ma plus grande faiblesse.

L'amour est aussi robuste que l'acier d'une armure. Comme lui, il me protège de mes ennemis et est un refuge certain contre les assauts de la vie mais il est rigide, froid et lourd : il réduit la liberté de celui ou de celle qui le porte. Pourtant, lorsque je m'en sens démunie, lorsque l'on me le vole, lorsqu'il disparaît, je me sens nue et vulnérable et chaque poignard qui vient se ficher dans mon dos n'est qu'une souffrance sans fin qui finira peut-être même par me tuer.

L'amour est aussi violent que le suicide. C'est l'adrénaline du saut dans le vide, c'est l'impuissance face au sang qui s'écoule de mes poignets tranchés comme autant de sentiments qui déferlent dans mon cœur, c'est le plaisir de la dernière piqûre, c'est la cervelle qui explose lorsque la raison éclate, c'est le délice de la noyade au creux des eaux où je n'avais pas pied...

L'amour est aussi simple qu'une goutte d'eau qui tombe dans la mare : arrivée de nulle part, sa chute diffère rarement ; c'est d'abord une grande éclaboussure dans notre vie mais les ondes de choc s'éloignent rapidement pour s'effacer et simplement se mêler à la masse aquatique, sans plus avoir aucune entité propre. Chaque goutte est différente d'une autre mais sa destinée est toujours tracée.

L'amour est aussi effrayant que l'attaque d'un fauve. Je ne le vois pas toujours venir mais ses muscles puissants enfermés dans la chaleur de cette grande peluche qui s'agrippe à moi en laminant mon cœur et ma raison ne se sont que d'autant plus de raisons de me sentir vivante.

L'amour est un immense brasier, dans lequel pousserait, une fois les cendre refroidies, un grand arbre, destiné lui aussi à être brûler, une fois l'époque venue...

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26 octobre 2012

La valeur de la vie

Une vie n'en vaut pas réellement une autre. Chacune possède sa valeur propre, comme les métaux. Celle ci ne pourrait pas se calculer, elle ne pourrait que se vivre, si seulement chaque humain savait juger des bienfaits et des méfaits de sa vie, si chacun savait réellement différencier le bien du mal et se rendait objectivement compte de l'impact de son existence.

Je sais que ma vie vaut bien moins que d'autres mais alors, que vaut elle ? Diffuse t elle suffisament le bien pour qu'elle vaille quelque chose ? Fait elle plus le mal que le bien ? Est elle nécessaire ? Est elle utile ? A qui ? Suis je mon propre outil ou celui de quelqu'un d'autre ? A ces questions je ne peux opposer qu'un jugement subjectif et maladroit.

On en revient toujours au fameux "Qui suis je ?" Eternelle question que l'homme se tue à battre et à moissonner comme le blé dont il se nourrit. Il n'a de cesse de régaler son esprit de tourments tout en cherchant la paix. Je me persuade peut à peut que cette paix n'existe pas. Et pourtant, c'est mon désir le plus ardent.

L'homme est un insondable insatisfait.

13 octobre 2012

Un long chemin caillouteux

La vie ne cesse de nous endurcir contre ses sales coups et ses revers de fortune. Des claques dans la gueule, des poings dans le ventre, des poignards dans le dos, voilà tout son lot. On a beau tenter de s’illusioner en se disant que tout est finit, que l’on est sortit d’une mauvaise passe, que le soleil brille sur notre vie, il y a toujours une racine pour dépasser du chemin caillouteux de la vie. On s’y prend si facilement les pieds ... On trébuche et quand on voit que les cailloux nous on encore une fois profondément entaillés, c’est une déferlante qui s’abbat sur nous, rendant la route glissante. Elle nous empêche de nous relever, nous plaque au sol tel le poid d’une immense main qui nous emprisonne et ne nous laisse que peut d’issues possibles.
Parfois une autre route croise la notre et ce voyageur itinérant nous offre une épaule secourable, une poigne souvent salvatrice mais celle ci ne suffit pas toujours. C’est alors que l’on est empêtrer dans les mailles complexes de la vie et que nous seuls avec comme seules armes notre détermination, nos dents et notre hargne, haranguées par les voix de ceux qui nous entoure, nous pouvons lutter contre nos tourments. Et l’épée à la main, nous les combattons comme les dragons de l’ancien temps. On tombe alors dans une sinistre réalité, que nous n’avons jamais voulu voir telle qu’elle s’affiche alors à nous : nous sommes seuls...

13 octobre 2012

Le besoin de reconnaissance

Je ne pense pas qu'à mon échelle, j'ai réellement le pouvoir de modifier le visage de la planète, de modifier la condition humaine ou même de permettre à celle ci de s'engager quelque peu dans une meilleure voie. A quoi peu me servir la machination de mon esprit mis à part à avancer moi même, à faire avancer mon propre chemin sans avoir jamais le moindre impact sur le monde ? Je peux traverser les âges et mon effleurement sur la vie terrestre n'est comparable qu'à la feuille morte sur le béton. Je ne tirerais aucun profit à ce que l'on se souvienne de moi mais je cherche par là une certaine reconnaissance, comme tout être humain. Il faut que j'assume ma condition humaine car je ne pourrais jamais m'en défaire : je ne suis supérieure à aucun homme et aucun ne m'est supérieur, nous sommes tous égaux et ceux sans aucune condition. Mais puis je accédais à mon envie de marquer, au moins au moindre niveaux la mémoire collective ? Je ne veux pas être internationalement reconnue mais je voudrais qu'à chaque générations, quelques personnes connaissent mon nom. Je pense que si cette envie ne s'associe jamais à la prétention, à la fierté ou à l'arrogance, qu'elle ne nuit pas à la liberté de conscience ou d'action d'autrui, et qu'elle respecte la vie dans toute sa splendeur, je ne pense pas qu'elle puisse être nuisible.  

13 octobre 2012

Billet doux

Je creuse mes sentiments et ma vie pour sentir davantage ce qui se passe en moi, pour tenter de sentir plus de saveurs à ma vie. Pour apprécier encore davantage de ces moments de bonheurs, pour limiter et apprendre toujours plus des moments difficiles. Je crois que c'est une bonne chose, cela ne peut pas être mauvais de réfléchir.  

2 octobre 2012

Et si l'amour était illégal ?

L’amour devrait être illégal. L’amour, le vrai, il asservit, il nous ligote les poings et brise notre pauvre dos par le fouet des sentiments. On croit en tirer du bonheur alors que c’est toute la complexité de l’être humain qui s’exprime par là. Et comme si l’homme n’avait pas suffisament à faire de sa propre personne, il faut qu’il s’encombre d’existences annexes à la sienne, qu’il suit avec intérêt, parfois même plus que ses propres épreuves. Pour certains, c’est même un refuge : ils tentent de vivre au travers d’autres, cela évite de se mouiller, c’est la meilleure des cachettes. Empêcher volontairement sa vie de suivre son cours pour laisser la place aux autres. Est ce vraiment nécessaire ? Ma liberté n’est elle pas censée s’arrêter là où commence celle des autres ? Nous ne sommes que plusieurs milliards d’existences parallèles mais alors, où peut se trouver la vérité ? Peut elle réellement loger dans le cerveau humain ou est ce l’ensemble de notre fange qui nous permet d’affirmer détenir le secret de l’évolution et de la connaissance, l’exclusivité des sentiments et des croyances, le monopole de l’amour et de la cruauté ?
Car nous ne sommes rien face aux ouragans, aux tsunamis, aux tremblements de terre, face aux coulées de laves, aux guerres idéologiques, aux armes nucléaires. Nous ne sommes rien face aux crocs du loup, aux griffes de l’ours, aux dents du requin ; rien face à la construction qui s’effondre sous nos pieds, rien face aux incendies, à la voiture qui s’élance sur nous ; rien face à l’homme qui a l’arme dans les mains, face à la maladie qui s’insinue dans ses veines. Nous ne sommes rien face à la mort. Elle est sans bagages et adoucir notre existence n’assure pas que celle ci sera meilleure.
Et nous sommes encore plus impuissants face à la menace qui pèse sur notre espèce. L’homme est unijambiste et a les yeux bandés : il tourne en rond en frappant le monde qui l’entoure de ses mains gantées sans voir la douleur qu’il sème.
Mais rendre l’amour illégal serait peut être le vaccin à la connerie humaine tant attendu. Cela ne le rendrait que plus savoureux et plus populaire. Et à l’école, on nous préviendrait de ses dangers, comme une drogue pouvant ôter aux plus tenaces leur envie de vivre.
Bien triste sort pour une humanité déjà malmenée...

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  • Parce que l'esprit voyage bien plus que le corps et que "la vie est un voyage entre des lieux qui n'existent pas" (Stig Dagerman). J'écris au fil de mes voyages et vous emmène voyager avec moi à travers les méandres de l'esprit humain.
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